Francilie
L’île de France en chansons
1976 – 1996
Productions Flarenasch
 

22 titres dont 1 instrumental.
7 titres interprétés par Romain Didier, 6 par Sylvie Péquicho et 8 en duo.
Sur le thème de "l'Ile -de-France en chansons", l'ARIAM a confié à Romain DIDIER, compositeur et à Allain LEPREST, auteur de chansons, la mission de créer un spectacle pouvant associer des musiciens amateurs.
Le spectacle a été créé au Théâtre Sylvia Montfort le 2 décembre 1995.
Ce disque réunit les chansons de ce spectacle, enregistré à l'occasion du 20° anniversaire de la Région Ile-de-France.

 
Piano-Moineau ( Allain Leprest / Romain Didier / duo Romain Didier - Sylvie Péquicho)
Dans l'album (Allain Leprest / Romain Didier / Romain Didier)
Mon île ( Allain Leprest / Romain Didier / Sylvie Péquicho)
Station "Je t'aime" ( Allain Leprest / Romain Didier / Romain Didier)
Mona visa ( Allain Leprest / Romain Didier / Sylvie Péquicho)
Capitale - Banlieue (Allain Leprest / Romain Didier /
duo Romain Didier - Sylvie Péquicho)
Pour l'eau meilleure et pour l'eau pure (Allain Leprest / Romain Didier / Sylvie Péquicho)
Gomina-Bandonéon (Allain Leprest / Romain Didier / Romain Didier)
Toi qui demandes rien (Allain Leprest / Romain Didier / Romain Didier)
A l'assaut de l'île (Allain Leprest / Romain Didier /
duo Romain Didier - Sylvie Péquicho)
Hôtel Francilie (Allain Leprest / Romain Didier /
duo Romain Didier - Sylvie Péquicho)
T.S.F., mitraillette, amour, linoléum (Allain LEeprest / Romain Didier / Sylvie Péquicho)
Chanson marine (Allain Leprest / Romain Didier / Romain Didier)
A Courdimanche sur Essonne (Allain Leprest / Romain Didier / Romain Didier)
Vingt ans, c'est vieux (Allain Leprest / Romain Didier /
duo Romain Didier - Sylvie Péquicho)
T'es pas l'nombril du monde (Allain Leprest / Romain Didier / Sylvie Péquicho
Francilie (instrumental) Romain Didier
S.D.F. (Allain Leprest / Romain Didier / Romain Didier)
Le feu des forges (Allain Leprest / Romain Didier /
duo Romain Didier - Sylvie Péquicho)
Photo-Doisneau (Allain Leprest / Romain Didier / Sylvie Péquicho)
Se perdre pour gagner une île (Allain Leprest / Romain Didier /
duo Romain Didier - Sylvie Péquicho)
"J" "E" Je (Allain Leprest / Romain Didier /
duo Romain Didier - Sylvie Péquicho

Dans le livre : Allain Leprest - Gens que j'aime
Extrait discographie critique (page 298)

Allain Leprest & Romain Didier :
"Francilie - L'Île-de-France en chansons"
"Francilie", publié à l’occasion des vingt ans de l’Île-de-France et commandité par le Conseil Régional, reste dans le format chanson canonique, mais avec une musicalité plus forte que d’habitude : l’opportunité d’écrire pour grand orchestre stimule l’imagination de Romain Didier, qui offre aux textes de son complice des mélodies virevoltantes, aux arrangements plus classieux que jamais. Le travail avec Jean-Louis Vicart (direction musicale), déjà aux baguettes sur le précédent (et très bel) album de Didier, "Maux d’amour", n’est sans doute pas étranger à cette réussite. Pour la première fois, certains textes paraissent avoir été écrits après la musique, tant ils dansent sur un nombre inhabituel de pieds – contrainte qui influe sur la prosodie du poète, lequel prend un malin plaisir à relever puis sublimer le défi. Cet album, chanté par Romain Didier et une nouvelle venue, Sylvie Péquicho, contient vingt-deux chansons inédites, soit leur oeuvre la plus conséquente. Les ambiances sont si variées que cette générosité évite l’effet trop-plein que l’on déplorait dans les albums officiels. Malheureusement, la diffusion du disque sera réduite et limitée : il reste donc, à ce jour, le plus méconnu des compères – dommage, car leur travail atteint-là un niveau rarement égalé…
Le sujet imposé stimule l’imagination d’Allain : la mer n’est pas loin, et le thème suffisamment vague pour y faire voguer ses chansons bateaux. L’auteur sédentaire poursuit donc sa traversée poétique de l’élément marin, écrivant un chant pirate ("À l’assaut de l’île"), une complainte de fille insulaire privée de sa mère-mer ("Mon île") ou une histoire d’inondation symbolique ("Pour l’eau meilleure et pour l’eau pure"), synonyme de cœur qui déborde et larmes qui montent. Mais l’Île-de-France est aussi terre d’accueil, inspirant des chansons plus proches du réel : le métissage a droit de cité à "l’Hôtel Francilie" (réminiscence d’un autre, plus célèbre et californien ?), où des travailleurs de diverses origines se croisent, enrichissent la région de leurs différences avant d’y planter de nouvelles racines ("Se perdre pour gagner une île"). Leprest joue aussi des clichés jaunis du Paris touristique ("Dans l’album", "TSF", "Photo-Doisneau") pour mieux les renouveler d’un coup de peinture franche – la partie de campagne à "Courdimanche-sur-Essonne", où un artiste amateur rate sa toile ou passe à côté de l’amour (est-ce que ce n’est pas la même chose, au fond ?). Des transports peu communs changent les gares RER en lieux de rencontres ("Station « je t’aime »"), tandis que le périph’ devient « un grand bal de phares autour d’un pistil » ("Capitale-Banlieue")… Mais la détresse sociale est aussi présente, et le classique du disque, repris ensuite par Didier et Leprest dans leurs répertoires respectifs, est bien sûr "SDF"… Époustouflante chanson : jamais peut-être la forme ne s’était si bien mariée au fond, preuve qu’un pur exercice de style n’est pas incompatible avec un vrai texte politique, et que la chanson-tract n’empêche pas la poésie. Hormis ce titre, et éventuellement "À l’assaut de l’île" (repris par Entre 2 caisses), aucune autre chanson ne refera surface… ce qui fait de "Francilie" – épuisé depuis belle lurette et pas réédité – un continent englouti, où vingt petits chefs-d’oeuvre ne demandent qu’à être redécouverts.


























































 



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