Loïc Lantoine commence par fréquenter les bistrots parisiens avec des amis musiciens tels que La Rue Kétanou ...


Extrait de l'auto-interview d'avril 2013 pour Nordway
"Quelles sont les rencontres marquantes de ta carrière ?
.....  Et puis, pour le geste, la façon de faire, c'est La Rue Kétanou. Ils m'ont appris à m'attacher aux instruments quand on dort sur une plage, à réfléchir à combien de temps il faut chanter pour avoir un poulet, et à se retrouver deux ans de suite trois semaines à New York à faire la manche et à s'éclater."

 


Extrait de l'émission "dans les oreilles de Loïc Lantoine"
Loïc Lantoine : Là on est sur des rencontres, parce que y'a des musiques du monde ....  mais j'pense surtout à la rencontre avec mes copains, qui est fondatrice pour moi, de la Rue Kétanou, qui parlaient beaucoup ..... c'était beaucoup des chansons de voyage. On s'est retrouvé ensemble à faire la manche à New York, à s'demander combien de temps il fallait chanter pour un poulet quand on s'réveille sur une plage .... c'est la première fois que j'ai senti le souffle. J'me suis dit qu'ce métier était quand même un truc de fou, y'avait moyen de faire c'qu'on voulait quoi. C'est l'époque où j'me suis senti certainement le plus libre dans ma vie. Donc j'le dois à mes potes.
Forcément, vu d'là d'où ils venaient les copains, on était impresssionnés par tout c'qui s'faisait en rap américain, donc on a un p'tit peu r'gardé, on les suivait. Donc là, forcément, j'associe ça à ce voyage. On voyait des rappeurs américains en vrai, c'est quand même mieux que Doc Gynéco.

Loïc Lantoine parle de "La Rue Kétanou" dans son interview du se(p)t de coeur
"J'faisais les bistrots à Paris avec mon pote François, on faisait l'chapeau et j'ai rencontré ce groupe tout neuf qui faisait de la rue, qui s'appelait "la Rue Kétanou". J'connaissais un p'tit peu Florent avant ... Vintrignier. Il m'avait dit "Viens voir !" et on a fait une rencontre formidable, qui dure encore, on a monté un groupe qui s'appelle "Mon côté Punk" avec une partie de l'équipe. Moi, j'ai toujours autant de plaisir à les voir. Eux m'ont m'appris énormément de choses. Ils m'ont appris la beauté de leur geste, leur insouciance .... J'me souviens de trucs fabuleux, on partait jouer dans des endroits improbables, on faisait la manche autour, comme ça, ça nous permettait de voyager, j'avais un sentiment de liberté pas possible. J'me souviens Mourad, on s'était endormi sur une plage, il se réveille et dit "j'ai faim ! Faut manger combien de temps pour un poulet ?" Et on est allé chanter jusqu'à ce qu'il y ait assez de sous pour avoir un poulet et quelques bières. C'est vraiment une période formidable qui nous a emmené jusqu'à New York. Deux ans de suite, on faisait la manche là-bas, ça marchait vachement bien le côté un petit peu exotiques des français déjantés. C'est des gens qui m'ont appris énormément de choses alors qu'ils étaient eux même en train d'apprendre leur métier. Au départ c'était vraiment un groupe de rue. ... et c'était un cours de manche. Et il leur est arrivé un succès terrible qu'étais pas réfléchi ni voulu, au départ, ils avaient d'autres projets en tête et ils faisaient ça pour se marrer, pour faire la manche.  Et ça se démonte pas, ils ont eu le courage en plein succès de dire "Oh là ! On commence à faire de la merde là ! On chante n'importe quoi, les gens connaissent par coeur et nous on prend plus de risques." Et donc d'éclater tout ça et de remonter des groupes dont "Mon Côté Punk" auquel j'ai participé avec Mourad et Olivier. Et ils se retrouvent régulièrement comme là, c'est reparti, en ce moment, ils se retrouvent, et ils écrivent, ils s'éclatent, et ils vont nous refaire un album  ["Allons voir" sorti en 2013] et une tournée bientôt, et j'suis bien content."
 
Les hommes que j'aime


Extraits de l'interview d'Hélène Haséra pour "chanson boum" sur France Culture (mai 2013) :
Hélène Hazéra (après écoute de "Lui" de l'album "J'ai changé"): C'est un peu l'atmosphère d'"un singe en hiver".
Loïc Lantoine : Il peut y avoir de ça. Y'a une chanson, qu'on va interpréter d'ailleurs tout à l'heure, qui s'en rapproche a mon avis encore plus, et puis d'ailleurs, c'est une petite citation dedans. Mais c'est vrai que le temps passant, j'ai des fois du recul sur les fêtes infernales qu'on a pu faire, bah ouais, j'suis pas bien vieux hein, j'viens d'faire 40 ans, mais j'ai pas la même santé qu'à 20 ans et on a fait quand même des sacrés noubas et des sacrés rencontres, et on a fait environ n'importe quoi, et c'est vrai que j'ai beaucoup d'affection pour toutes les bêtises qu'on a pu faire.
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H. H. (après écoute de même pas honte) : "Cons de nous j'aime les instants / Un peu des fois je fais le fier / Mais si demain m'est important / On a rien laissé d'hier".
L. L. : Oui, j'évoquais un petit peu ça tout à l'heure,  on se construit aussi avec nos bêtises. C'est une chanson que j'ai dédicacé à Mourad, Florent et Olivier, mes collègues de la Rue Kétanou, avec qui on a fait des trucs pas possibles, on a fait la manche à New York 2 années de suite ensemble.  Le chic français en a pris beaucoup dans la tête ! 
H. H. : Ca vaut bien pour tous les américains qui viennent faire des fausses notes dans le métro, qui savent que les français aiment bien la langue, les choses chantées en anglais.
L. L. : C'est peut être vrai. En tout cas, voilà ... c'était pas que ça ....
H. H. : C'était quoi les gens qui donnaient à New York ?
L. L. : De tout ! Même des flics ! 
H. H. : On a le droit de chanter dans la rue à New York ou faut demander un permis ?
L. L. : C'est quand même un pays étonnant ! J'vais pas en parler  [....]  J'prétends pas l'connaitre .... C'qui est sur, j'ai été étonné, c'est quand on a déjà entendu un moment un vieux larsen sur un camion de flic qui partait, on s'est dit "ça c'est pour nous !". Et on entend une grosse voix qui fait "Encore !(accent américain)". On était rassurés ! Et puis ça dépendait des endroits où on allait faire la manche.....  On a rencontré des p'tits rappeurs du Bronx comme des bourgeois élégants qui nous lâchaient un billet de 20 dollars, et on était foufou quoi ! C'est pas que là bas à New York, j'me souviens aussi d'un matin en se levant, après avoir dormi sur la plage, tout le monde enroulé autour de ses instruments pour pas se les faire piquer parce qu'on se couchait un peu fatigué. J'me souviens de Mourad qui se réveillait et qui disait "Fait chanter combien de temps pour un poulet ?". C'est c'qu'on a fait, et quand on a eu assez, on est allé manger le poulet.  Donc voilà, toutes les bêtises qu'on a pu faire et les grandes rigolades. Et j'ai appris mon boulot  comme ça, non pas en attendant que les gens viennent mais en allant les voir. 
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C'est avec La Rue Kétanou que François Pierron écrira la musique de "Mon côté Punk"
Ils sont également invités à l'enregistrer pour l'album Badaboum : Florent Vrintigner à l'accordéon, Mourad Musset à la guitare et aux choeurs, Olivier Leite à la caisse à pinard millésimée et aux choeurs

 


 
 
 





















































 



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