Extrait de l'émission "dans les oreilles de Loïc Lantoine"

A propos des CD 
Loïc Lantoine : Y'en a pas mal ! Pasque y'a pleins de disques que j'trouve plus. J'ai préparé cette émission en m'arrachant les cheveux parce que je ne retrouvais pas les disques que j'pensais pasque forcément, j'les ai passés. Un disque que j'ai beaucoup offert, parce que ça se fait d'offrir des disques aux enfants, c'est un disque qui s'appelle "pantin, pantine". Cui là, j'ai du l'offrir une vingtaine de fois, qu'était écrit par Allain Leprest et composé par Romain Didier. C'est pas pour les tout petits  hein. C'est une belle histoire. Il s'est un peu inspiré de  Coluche, on va dire.  C'est l'histoire d'un gamin qui s'casse la gueule à vélo, il meurt. Y'a Trintignant qui fait le passeur en fait, pour se dire que finalement, son souvenir et sa folie et sa fantaisie, à c'gamin, peut réussir à maintenir les gens ensemble.

Une affiche de "Pantin Pantine" à Saint Herblain en Loire Atlantique



Pantin Pantine est un projet initié par Gérard Lefèbvre, Directeur du Conservatoire National de Musique de Bourgoin-Jailleu qui, en 1997, passait commande à Romain Didier d'un ouvrage qui puisse être chanté par des enfants et interprété à l'orchestre par des élèves de conservatoires. Immédiatement séduit par cette idée, Romain Didier accepta et demanda à son complice Allain Leprest d'en écrire l'histoire et les textes.
 


Un petit garçon, Pantin, mi-ange mi-diablotin, transforme par son absence la vie de ceux qui l'ont connu. Pantin partageait toujours tout ce qu'il avait : ses carambars, ses sandwiches, son cœur et le ciel bleu... Un matin de pluie, il disparaît dans un accident de vélo. Toute la cour se rassemble autour de son vélo cassé : ses camarades (les p'tits Pantins) face à la bande ricanante des ennemis des Pantins (les Corbeaux). Les premiers forts du souvenir de leur copain disparu, vont tenter d'amener les Corbeaux à leurs beaux sentiments et les convaincre des valeurs de partage et de solidarité.

Allain Leprest raconte Pantin Pantine

"Pantin, Pantine", conte musical de Romain Didier et Allain Leprest, une représentation intégrale ici !

 

Compte-rendu d'un spectacle de "Pantin, Pantine" par Froggy's delight

Pantin, Pantine
Théâtre Athéné-Louis Jouvet  (Paris)  décembre 2013
 
Conte musical de Romain Didier d'après un texte de Allain Leprest, mise en scène de Jean Manifacier, direction musicale de Fayçal Karoui ou Laurent Goossaert, interprété par Jean Manifacier, Macéo Béard-Aigret, Fanny Dupont, Lucien Roulle, Manon Sekfali, le choeur de la Maîtrise de Paris et l'Orchestre Lamoureux.
 
Un petit garçon, Pantin, fait une mauvaise chute de vélo et y laisse la vie. Le jeune garçon ne disparaît pas pour autant : sa place vide est le centre de l'agitation de ses petits camarades.
 
La cour de récréation est une scène où les sentiments se bousculent : le souvenir de Pantin entre jeux facétieux et tristesse, le rend présent quelques instants encore, intenses et exaltés.
 
Les écoliers restent des enfants, aussi sauvages et vivants que des jeunes chats, ils ne tiennent pas en place et si un des leurs est tombé , immobile sur le sol, eux poursuivent, sans lui, leurs courses folles, leurs rêves de voler et de colorer la vie. Pantin s'efface ou continue, à sa façon, à se joindre à toutes les cours de récréation, enfant à tout jamais.
 
"Pantin, Pantine" est une comédie musicale écrite par Allain Leprest et composée par Romain Didier. Deux adultes, qui à travers leur collaboration savaient allumer leur part d'enfance indestructible.
 
Allain Leprest a peut-être pensé à la ville de Pantin pour le prénom de son personnage, a peut-être pensé à Fantine sa fille. Aujourd'hui qu'Allain Leprest est mort on ne peut s'empêcher de penser que Pantin c'est un peu lui, désormais. Son fantôme vient parfois encore nous tirer une larme.
 
Les textes de "Pantin, Pantine" sont à la fois légers et insolents : les enfants ne sont pas décrits comme de petits adultes ou des anges, sages comme des images. Ils sont avant tout, libres : libres d'être méchants, libres d'être joyeux même aux enterrements, libres de faire des fautes de grammaire.
 
Le vent les pousse, ils font la course avec le langage. Ils ne savent pas encore que "c'est pas com' ça qu'on dit". Alors les accords de participes, d'adjectifs c'est un peu au hasard. Les enfants sont incorrects et menacés par les corrections, aux deux sens du terme.
 
Le metteur en scène et récitant Jean Manifacier s'est inspiré des jeux, des guerres de bandes et des mondes imaginaires. Il autorise les enfants à être turbulents ou boudeurs. Il incarne le passeur, celui qui tient le fil du récit. Il s'adresse au fantôme de Pantin comme s'il représentait ou son père ou son destin.
 
Les choristes et solistes de la Maîtrise de Paris présentent un travail fantastique pour une partition exigeante, parfaitement imperceptible sous une apparence de légèreté, de naturel, se riant des difficultés des chansons.
 
L'Orchestre Lamoureux se met avec grâce au service de la comédie musicale, ondulant entre mélancolie et désordre avec la même jubilation. L'enfance est contagieuse. En reprenant plusieurs fois à la fin de la représentation la chanson titre, il resterait, s'il le pouvait, dans le cercle de la cour d'école au milieu des enfants chahuteurs.
 
"Pantin, Pantine" est un spectacle drôle, intelligent. Même s'il s'adresse à des enfants, il ne ment pas sur la vie, ses joies et ses peines. C'est un hommage émouvant à l'artiste d'exception qu'était Allain Leprest, avec un ensemble : les enfants, les musiciens de l'orchestre, le récitant, soudés, généreux, heureux d'être ensemble : une belle leçon de vie.

Sandrine Gaillard

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En 2013, Romain Didier et Loïc Lantoine s'associent à leur tour pour un conte pour enfants ..... aussi pour les oreilles des grands.

"Le conservatoire de Bourgoin Jallieu qui lui avait passé commande de Pantin-Pantine demande à Romain Didier un nouveau spectacle musical pour fêter ses 40 ans d'existence. Romain Didier fait appel à Loïc Lantoine pour les textes et à Nery pour la mise en scène. La création de "Roméo, le conte que voilà-là" a eu lieu les 8 et 9 juin 2013 au Théatre du Vellin (32)."

Bien sur, Romain Didier écrit la musique sur le livret de Loïc Lantoine, et c'est donc Nery Catineau qui est à la mise en scène, aux décors et costumes. La pièce est "jouée" par des jeunes chanteurs accompagnés par l'orchestre du Conservatoire Hector Berlioz, de jeunes danseurs et comédiens. Cette création mondiale se joue au théâtre du Vellein, à Villefontaine.
 

 

Imaginons un lieu clos, volontairement vague, on comprendra qu'il abrite des enfants, pas les plus gâtés par la vie.
Puisqu'eux aussi ont droit à leur histoire du soir, arrive un conteur dont les contes sont tellement délirants qu'il se fait moquer par la petite troupe. Feignant d'être vexé, il s'en va en leur disant de la faire eux même cette histoire. Passée l'impression d'avoir fait une bêtise, une de plus, les enfants se réjouissent de pouvoir fabriquer le conte, s'imaginant en être les acteurs.
Un personnage se détache, un plus petit, un naïf, un pur que ses camarades moquent puis doucement oublient. Le pouvoir de l'imagination est tel que tout ce qu'ils souhaitent apparaît, vraiment ou pas ... gardons le doute. Hélas ces enfants oubliés se réfugient dans des désirs matériels, égoïstes, s'en suit une empoignade. L'un de nos petits héros, plus lucide sans doute, interrompt la cacophonie. Ils se rendent bien compte que ces rêves leur sont inaccessibles, ça n'est pas pour eux, "au pays des contes, ils sont clandestins".
C'est ici que l'histoire bascule, ils savent bien qu'une sortie existe, que leur vie n'est pas écrite, le courage apparaît mais doucement hein! Ils se rappellent alors de ce plus petit, pourquoi ne l'enverrait-on pas chercher la porte? Mais, voilà un des thèmes de l'histoire, ceux à qui on ne pense pas finissent par disparaître. Où est-il notre petit mignon. Ici le courage s'affirme, ils le cherchent et le trouvent. Le voilà assis, rêveur, à invoquer et faire apparaître les personnages bizarres du conteur, à rendre joli les espoirs terre-à-terre de ses camarades, à animer de petites merveilles puis à chanter son petit blues de gamin délaissé. Arrive la joie des retrouvailles, la découverte de la solidarité, la possibilité de changer sa vie. A ce moment revient notre conteur catastrophique qui vient enfin leur délivrer une histoire qui tient debout, la leur, celle de ces enfants qui ont découvert que l'avenir était à eux ... ensemble.


La création est rejouée au
Festival Paroles et Musique en mai 2015

Un extrait des répétitions


 



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