Chanteur belge, parolier et compositeur, Jacques Brel se rendit célèbre pour la qualité de ses textes, poétiques (Le Plat Pays), passionnés (Ne me quitte pas) ou grinçants (Les Bourgeois).
Jacques Brel est né en Belgique en 1929.
Peu intéressé par l'école, le jeune Brel rejoint vite l'entreprise familiale sous les conseils pressants de son père. Comme pour l'école, Brel est plus intéressé par "La Franche cordée", troupe théâtrale amateur, que par le travail qu'il occupe. Il joue dans quelques pièces de théâtre puis envisage de quitter la cartonnerie de son père, pour se consacrer soit à l'élevage de poules... soit à la chanson. On connaît la suite.
Dès 1952, Jacques Brel interprète quelques titres qu'il a écrit mais la force, violente il faut dire, de ses textes est mal reçue par ses proches. Dès 1953, il part pour Paris. Les premiers temps sont durs pour l'apprenti-chanteur: son père lui coupe les vivres, il donne à la sauvette quelques cours de guitares et des tours de chants dans plusieurs cabarets (dont 'Les Trois baudets"). L'accueil est tiède.
Se débarrassant progressivement de la guitare pour un récital piano-voix, Brel commence à avoir un début de succès public. Il va falloir attendre 1957 pour que Brel puisse connaître enfin la reconnaissance: son second 33 tours (Quand on a que l'amour) remporte le grand Prix Charles-Cros. Dès lors, depuis son deuxième passage à l'Olympia jusqu'à Bobino, Brel devient un véritable homme de scène. C'est bien simple: il ne chante pas, il vit ses chansons. Réarrangées par François Rauber (piano) et Gérard Jouannest (chef d'orchestre), ses chansons deviennent plus que des chansons: des morceaux de poésie offertes à tous.
En 1959, Jacques Brel réalise un tour de force avec sa chanson La valse à 1000 temps, où son chant s'accélère en mesure avec le rythme. Chanson symbole puisqu'elle marque le début d'une gloire où les tournées s'enchainent, avec tous les abus qui en décousent. De 1959 à 1967, Jacques Brel tourne en France, en URSS, aux Etats-Unis et offre les plus belles chansons de son répertoire: Ne me quitte pas, Les bonbons, Ces gens-là, Jef, La chanson des vieux amants, Au suivant…
"Si on la décompose, une chanson comme "ne me quitte pas" est un poème assez affligeant de gamin de 14 ans, mais si tu y ajoutes musique, orchestration et interprétation, ça devient gigantesque. Voilà pourquoi Ferré disait de Piaf qu'elle aurait pu chanter le bottin. "Le téléphone pleure" de Claude François est une chanson remarquablement construite et ce n'est ni de la poésie, ni de la grande musique, ni du chant lyrique. La chanson, c'est du bastringue et quand tout est réuni, c'est magique et on ne sait pas pourquoi."
Allain Leprest
Jacques Brel : Ne me quitte pas
Il décide d'arrêter la chanson pour se consacrer à la comédie (Les Risques du Métier, Mon Oncle Benjamin ou L’Emmerdeur) et s'essayer à la réalisation (Franz et Far West). Sa dernière apparition sur scène fut en 1968 dans le merveilleux "L’Homme de la Mancha". Mais, en 1974, Brel apprend qu'il est atteint d'un cancer du poumon. Il se retire aux Marquises puis retourne, en 1978, à Paris pour y enregistrer son dernier album. Il meurt le 09 octobre de la même année. Son corps est rapatrié aux Marquises.
Les loïc Lantoine, depuis leurs débuts, ne fonctionnent pas comme la plupart des groupes actuels. Quand ils sont en tournées, ce n’est pas pour vendre leur dernier album, mais pour préparer le prochain. Les textes sont mis en bouches, les musiques sont ciselées, les chansons sont testées sur le public, et si besoin, elles évoluent. Le passage en studio est la conclusion de la tournée. Le résultat est plus abouti, réfléchi.
Un autre artiste fonctionnait toujours comme ça : Jacques Brel.
Oui, d'ailleurs les morceaux du prochain album seront en partie joués à Montpellier puisque on est sur la fin de la tournée. Tardi ,qui se plaçait alors dans la catégorie des "anciens", disait à ce propos :" vous êtes marrants ,vous les jeunes, nous avec Brel et d'autres ,quand on faisait un album ,on allait tourner, on testait les chansons et ,quand on passait en studio après, on cartonnait parce qu'on les connaissait bien". Et c'est vrai que c'est toujours délicat quand on va s'enfermer en studio et qu'on joue des chansons sans savoir comment on va les animer sur scène devant un public. Pour ces chansons, on en sait un peu plus et quand on va les jouer en studio, on imaginera mieux les réactions du public qui va les écouter.
Extrait de « le changement peut être une réussite » de Lionel Decottignies pour L’huma. (intégrale sur la page "j'ai changé")
« Lantoine se dote même d’accents « breliens » avec le très émouvant « Ne bouge pas », dont la guitare languissante de tristesse n’est pas exempte de responsabilités. »
Ne bouge pas en live à Nantes
Dernier lien avec Jacquel Brel, ce dernier était accompagné par l'accordéoniste Jean Corti. Et c'est ce dernier qui a fait découvrir Loïc Lantoine à Christian Olivier, rencontre qui aboutira à 2 albums et un live sur le Label Mon Slip