La Tordue est un groupe français de chansons poétiques et engagées qui a existé entre 1989 et 2003. Le groupe s’est formé à Paris en 1989 avec Benoît Morel et Pierre Payan. Puis très vite est arrivé Eric Philippon. Pour leur dernier album, Mathieu Morel les a rejoints.
Eric Philippon dit Fil La Cigale
En 1994, ils sont lauréats du tremplin du festival Chorus des Hauts de Seine. Sur leur dernier album Champ libre, La Tordue milite contre la double peine avec l'association Une Peine Point Barre. Ce qui donna naissance à un titre : Le Pétrin et à des interventions de personnes confrontées à la double peine pendant les concerts de La Tordue. La Tordue s'est séparé en décembre 2003, on retrouve Benoît Morel (le chanteur) sur scène sous son nouveau nom d’artiste le B du chat. Pas vraiment nouveau, car il signait déjà les pochettes des albums de La Tordue sous ce pseudonyme, peut-être en rapport avec son passage chez Les Chats Pelés, le groupe de graphistes qui compte aussi Christian Olivier, le chanteur des Têtes Raides. Benoît Morel a d'ailleurs écrit des textes pour les Têtes Raides à leurs débuts.
Où va t'on Papa ?
Benoît Morel Paroles : Chant. Eric 'Fil' Philippon : Musiques. Guitare, mélodica, basse, xylophone, banjo, brosse à dents, chant. Pierre Payan : Musiques. Claviers, guitare, accordéon, kalimba, cuivres, scie, mélodica, guimbarde, chant. Mathieu More : Batteries, percussions, batterie bouche, et chante sur la chanson Le Pétrin.
Sous les étoiles de septembre Notre cour a l'air d'une chambre Et le pressoir d'un lit ancien ; Grisé par l'odeur des vendanges Je suis pris d'un désir Né du souvenir des païens.
Couchons ce soir Tous les deux, sur le pressoir ! Dis, faisons cette folie ?... Couchons ce soir Tous les deux sur le pressoir, Margot, Margot, ma jolie !
Parmi les grappes qui s'étalent Comme une jonchée de pétales, Ô ma bacchante ! roulons-nous. J'aurai l'étreinte rude et franche Et les tressauts de ta chair blanche Ecraseront les raisins doux.
Sous les baisers et les morsures, Nos bouches et les grappes mûres Mêleront leur sang généreux ; Et le vin nouveau de l'Automne Ruissellera jusqu'en la tonne, D'autant plus qu'on s'aimera mieux !
Au petit jour, dans la cour close, Nous boirons la part de vin rose Oeuvrée de nuit par notre amour ; Et, dans ce cas, tu peux m'en croire, Nous aurons pleine tonne à boire Lorsque viendra le petit jour.