Dgiz

 
Rappeur hors-normes, DGIZ multiplie les scènes depuis la sortie de son premier album atypique "DGIZ HORS" (sorti chez Junkadelic Zikmu en novembre 2002). Fruit de sa collaboration avec le DJ Junkaz Lou, concepteur de talent, et Bernard Cavanna, directeur de l'ENM de Gennevilliers et compositeur émérite (Victoire de la musique classique, prix de la meilleure oeuvre contemporaine 1998), "DGIZ HORS" mêle hip hop décalé, flow débridé, textes où s'articulent autodérision et biographie salée, lignes mélodiques structurées et instruments acoustiques.
Issu de l'équipe JUNKADELIC (Dj Junkaz Lou, Sinistre, Junks, Manimal Jason...) DGIZ défend un hip hop sans concession qui place l'art au dessus du produit. L'intelligence et la sincérité de ses textes sont un contre-exemple des dérives qui ont malmené le hip hop français. Accompagné du DJ JUNKAZ LOU, il s'entoure sur scène d'artistes de tous horizons : des instrumentistes d'envergure internationale comme Hélène Labarrière (contrebasse), Sylvain Kassap (clarinette) ou Louis Sclavis (saxophone), des artistes hip hop de renom comme Jamalski, Bams ou Sinistre, des ovnis inclassables comme Fantazio et Stephen Harrison, des slameurs, des participants des ateliers d'écriture qu'il anime, etc...
Freestyleur déchaîné, jamais en manque de mots, de rimes et d'ironie, DGIZ s'immisce partout, toujours à l'affût de nouvelles rencontres. Rappeur de cité, de cabaret, de salon bourgeois ou de squatt underground, son don d'ubiquité ne cesse de surprendre le public.


 
Extrait de l'interview de décembre 2006 où Loïc Lantoine parle des capacités d'improvisations vocales de Dgiz

Y a-t-il une part d'improvisation sur scène ?
François Pierron : Impro sans velléités. L'impro est un mot batard. Si c'est dans le sens de « liberté », alors là oui. Seuls les textes sont figés.
Alex Nectaou : L'épine dorsale c'est Loïc et François. Ensuite les musiciens se greffent...
F.P. : L'impro est surtout le geste que sur une grille où il faut exposer le thème pour ensuite improviser dessus. C'est sur le geste, la manière sonore, sur l'envie de raconter le texte à sa manière. C'est vraiment une rencontre de gestes, de la sculpture de bras...
Loic Lantoine : L'impro de textes m'impressionne. Notre copain Dgiz fait de l'impro de textes à merveille. Je suis incapable de sortir un texte en impro sur une musique. Il improvise à la vitesse de la lumière, il n'arrête jamais de pratiquer.

 
 

F.P. : On est à un drôle d'endroit : dans la chanson tout en revendiquant beaucoup de libertés. Ce qui reste toujours mieux que quelque chose de complètement improvisé ou scénique. Nous ne voulons pas être uniques à chaque fois mais faire un peu différemment.




Loïc Lantoine en parle aussi en avril 2011, lors d'un interview mené par des jeunes pour radio Oloron

Zacharia et Samy (pour  radio Oloron) : Peux-tu nous parler de Dgiz ?
 
LL : Dgiz c'est la mitraillette qu'a une technique en rap qu'est infernale mais qui est un improvisateur de fou. J'l'ai regardé bosser un peu parce qu'il est vraiment terrible. Lui aussi d'ailleurs il aime bien mélanger les genres, c'est à dire que Dgiz, il bosse régulièrement avec des imbéciles comme moi ou d'autres. Il aime aller à la rencontre des gens et bosser avec des instrumentistes, pas forcément, uniquement avec des machines. Alors, j'l'ai regardé bosser parce que maintenant, je sais c'qu'il fait faire maintenant pour improviser, c'est un truc infernal. Il faut avoir 10 000 p'tits gimmicks ou façons d'se rattraper ou des trucs qu'il connait par cœur etc , c'qui fait qu'il peut t'arranger un nom, un prénom, une situation, un endroit où on est, il va toujours retomber sur ses pattes si jamais son flot d'improvisation, il va un p'tit peu s'ralentir, il va pouvoir amorcer la pompe à nouveau. Parce qu'il a plein de trucs pour s'accrocher aux branches qu'il connait par coeur. Et Dgiz il est hyper fort. J'aime le rap parce qu'on a remis le stylo dans les mains du populo. C'qui m'a parfois agacé dans l'rap c'est l'ego trip, c'est à dire "c'est moi l'meilleur, j'vais t'marcher d'ssus, j'vais m'en sortir et j'aurai pleins d'caillasses et des super gonzesses". Ça, ça m'soule parce que c'est comme si les mecs, pour s'sortir d'la galère dans laquelle ils sont, il fallait marcher sur la tête des autres. J'suis pas d'accord avec ça et Dgiz il pratique ce truc en disant non, il réfléchit plus, même si c'est un type qu'a la rage, il réfléchit plus au partage et à l'envie de faire ensemble et de construire. En tout cas, il trace sa route, il attend pas les autres. Et il est prêt à entendre n'importe qui qui aura quelque chose à lui proposer.

 
 
Z et S : Vous pensez que vous pouvez faire pareil que lui ?
 
LL : Que Dgiz ? ! ! A la voix, non, c'est impossible. On a chacun nos trucs et Dgiz il est hyper balaize ! Tu l'as écouté faire ?

 
 
Z et S : Non
 
LL : Bah faut qu't'écoutes ça un p'tit peu, tu vas voir le mec à la mitraillette, il t'met 50 mots à la seconde. J'peux pas suivre là ! J'sais qu'j'parle vite mais là ......

 




 
Jeudi 1er mai 2014
La louche d'or à Lille : les soupporters auront du bol
"Depuis 2000, l’association lilloise Attacafa met la soupe à l’honneur chaque 1er mai. Cette année, l’animation musicale sera assurée par Loïc Lantoine.
 
 

Un rendez-vous lillois pensé comme une auberge espagnole, où chacun apporte un truc à manger – de la soupe en l’occurrence – avec des gens d’ici mais aussi d’Allemagne ou d’Italie : ça ressemble à un spot publicitaire de l’Union européenne pour inciter les citoyens à voter aux élections du 25 mai mais ça n’en est pas un. Attacafa – l’association lilloise porteuse de ce festival qui met la soupe à l’honneur chaque 1er mai que le dieu de la marmite fait depuis 2000 – ne fait pas de politique. En revanche, les activistes de la culture nomade ne boudent pas leur plaisir d’offrir en cette période d’avant-scrutin « un espace ouvert au grand public pour se rendre compte que l’Europe ce n’est pas qu’une monnaie unique ».
Avec son Festival international de la soupe, Attacafa a donné envie à des gens de toute l’Europe de copier ce qui se fait à Lille : cette année encore, elle a invité à Wazemmes des copains d’ailleurs. Le rendez-vous lillois de jeudi sera l’occasion de se rendre compte comment on vit et on crée la culture à Bologne ou à Berlin.

Carte blanche à Loïc Lantoine

Cette louche d'or Wazemmoise nourrit à chaque fois le corps et l'esprit. Mais on y régale aussi les oreilles. Cette fois, Attacalfa a donné carte blanche à l'Armentiérois Loïc Lantoine. Plutôt que d'imaginer des groupes qui se succéderaient sur scène, l'artiste, chanteur, poète, fondateur de Mon Côté Punk, a carrément constitué pour l'occasion un ensemble dans lequel se retrouvent des amis 
de de toujours et des compagnons de route. « On va naviguer », promet-il, dans des univers variés, du rap à la musette en passant par le rock. C’est devant la Maison folie de Wazemmes, et c’est gratuit. 
Dans le quartier, il est un mot que l’on a inventé spécialement pour ce festival, le « souporter », pour supporter de la soupe. Jeudi, il aura encore du bol. 

 

Parmi les invités se trouvent Karim Arab,
le groupe Horse Raddisch, Dgiz, Fathi Oulhaci
(de Mon Côté Punk) et Madjid Ziouane.
Même si les notes se mélangent,
certains des invités sont mis à l'honneur
au fur et à mesure. Voici donc une petite
compilation où la parole est donnée plus
largement à Dgiz.
(concert retransmis sur Radio Campus Lille)




Quelques extraits : des duos  de Dgiz avec Loïc Lantoine
* Mon Côté Punk
* La nouvelle (dans une petite boîte)
* ça va aller


 

 






















































































 











 















 



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