D’aucuns vous diraient que je suis né sous de Gaulle. Mon antimilitarisme viscéral, me porte à penser, que l’étoile sous laquelle je suis né ne brille pas au fronton d’un quelconque militaire, tout général soit-il. Et puis je fais beaucoup plus jeune ! Et si j’ai babillé sous Pompidou, je n’avais pas mérité Giscard. Peu amusé par l’ablation des ailes de mouches, j’occupais mon enfance à plumer quelques anges, pour jouer aux Indiens (même que c’était moi le chef !). C’est à l’âge de onze ans, qu’avec le surplus de plumes, je commençais à écrire des poèmes à l’eau de rose. De fil en épines, les années, qui ne savent faire que ça, passèrent, ponctuées par le plaisir des mots griffonnés. La découverte de Renaud et de Hubert-Félix Thiéfaine, m’avait entre temps donné le goût à la chanson qui dit quelque chose. Pierre Desproges faisant le reste. Goût conforté plus tard par la découverte encore, de Brel, Brassens, Barbara, puis d’Allain Leprest, Romain Didier, Bernard Dimey, et de tant d’autres encore, passés et à venir...
Il rend hommage à Allain Leprest après sa disparition :
Good bye Monsieur Leprest
La lune éteint son p’tit lampion Trois petits tours et puis s’en vont Plus de Pierrot, plus de soucoupe Le cosmonaut’ fait son plongeon Comme un cheveu noir sur la soupe
L’été nous donne un foutu scoop Et ce 15 août est bien funeste Good bye Monsieur Leprest
Ses deux « L » plantées dans le dos L’artiste a tiré le rideau Plus de chansons à bricoler La poésie aura bon dos Son oiseau rar’ s’est envolé
Quelques mots pour se consoler Comme on lâch’rait un peu de lest Good bye Monsieur Leprest
A plus d’un tour dans votre manche S’il fallait que le cœur s’épanche Vos mains ont eu le dernier mot Lundi s’habillait en dimanche Et j’ai chialé comme un marmot
Mozart a fermé son piano En voilà une triste sieste Good bye Monsieur Leprest
Et si les cœurs trop généreux A tant vouloir se mettre en deux Vont jusqu’à se donner la mort Plus de malic’ dans votre œil bleu Qu’un point final dans le décor
Le poète n’a pas toujours tort Mais la vie retourne sa veste Good bye Monsieur Leprest
Qu’on vous donne de vos nouvelles Mais le forçat s’est fait la belle Aux maillons de nos chaîne(s) hifi Et un coco dans l’eau du ciel Nous fait un drôl’ de rififi
L’été pleut sous nos parapluies Les yeux c’est tout ce qu’il nous reste Good bye Monsieur Leprest
L’été pleut sous nos parapluies Les yeux c’est tout ce qu’il nous reste Good bye Monsieur Leprest
Philippe Thivet (15/08/2011)
Mots griffonnés avec toujours une petite mélodie dans la tête, devenant textes en quête de leurs notes, de leurs voix.
Les notes et la voix du groupe Ramsès, croisé un soir de 1998 à Belle-île, et qui de Dernière danse, fera ma première chanson. Chanson gravée en 2000 sur l’album Genoux à terre.
Rencontre encore en 2001 de Pascal Garry, frère de notes et de mots, qui sait si bien donner vie à mes textes. Complicité de laquelle naîtront les chansons Nocturne urbain, La vieille dame en bleu, Chocolat d’or, L’improbable chance, La frime, Funambule, sur l’album Vents de terre en 2003. Elaboration en parallèle de chansons pour enfants.
Vents de terre : Chocolat d'or L'improbable chance Sixième sans ascenceur La frime La vieille dame en bleu Funambule
L'improbable chance
Trois millions d'années De balbutiements, Dans un coin donné De ce firmament, Pour en arriver, D'australopithèque, Au point structuré De nos beaux squelettes.
Puis six ou sept mille Pré-générations, De crois'ments subtils Et de filiations, Pour avoir un' chance De vivre au présent Tout's les ressemblances De nos précédents.
Six milliards d'humains, Dont tout's les moitiés, Sont bien pour le moins De sex's opposés. Et pour cett' raison, Milliards de milliards De combinaisons, Pour autant d'histoires.
Cinq cent dix milliards De mètres carrés, De champs de hasard Pour se rencontrer Juste à l'heur' précise Du cadran solaire Où les fées induisent Leur part de mystère.
Et trois cent millions De frais gamèt's par Ejaculation, En version standard, Pour ce génocide Des êtres possibles, Un seul intrépide Peut être admissible.
L'improbable chance Devant l'infini, De cette existence Qui nous réuni. Pourtant tu es là Bravant les zéros Au creux de mes bras Où tu nous tiens chaud.
Philippe Thivet (24/10/1999) Musique : Pascal Garry (Extrait de l'album Vents de terre 2003)
La vieille dame en bleu
La vieille dame en bleu Qui va sa valse lente En satin nébuleux Et en dentelle ardente.
Promène à ses dépens Dans un bruit de ferraille Milliards de chenapans Issus de ses entrailles.
De petits alchimistes Qui changent l'or en plomb Pour fair' leur tour de piste Sous le feu des canons.
Ah ! que la Terre est belle Tournoyant dans l'azur Quand suinte(nt) au soleil Ses millions de blessures.
La vieille dame en bleu Qui va sa valse lente Traîne à la queue leu leu Sa marmaille accablante.
Ces génies dérisoires Qui retroussent ses jupes En refusant de voir Ce qui la préoccupe.
Lorsque certains se vautrent En son sein nourricier N'offrant à tous les autres Que ses flancs décharnés.
Ah ! que la Terre est belle Tournoyant dans l'azur Quand suinte(nt) au soleil Ses millions de blessures.
La vieille dame en bleu Qui va sa valse lente, Le poumon souffreteux, La fièvre menaçante.
Voit partir en fumée, Ses charmes, ses richesses, Quand ses enfants gâtés La jette(nt) au tiroir-caisse.
Qu' inventeurs magnifiés Du printemps nucléaire Ces apprentis sorciers Se prépar'nt à l'hiver.
Ah ! que la Terre est belle Tournoyant dans l'azur Quand suinte(nt) au soleil Ses millions de blessures.
La vieille dame en bleu Poursuit sa valse lente Au bras d'un demi-dieu A l'aura vacillante.
Avec l'espoir secret De voir devenir grand Ce rejeton distrait Aux acte(s) inconséquents.
Sachant que l'homme au mieux N'est qu'un adolescent, Et qu'on n'est pas sérieux Quand on a cent mille ans.
(à Albert Jacquard)
Philippe Thivet (31/12/2001) Musique : Pascal Garry (Extrait de l'album Vents de terre 2003)
Funambule
J'ai marché sur un fil Depuis le Sahara, J'ai croisé des reptiles, Des rapac's et des rats.
J'ai marché sur un fil Entre deux continents, Peu importe les villes, J'y ai trouvé des gens.
J'ai marché sur un fil Pour venir jusqu'à toi, Et je suis tombé pile Où tu ouvrais tes bras.
J'ai marché sur un fil Ballotté par le vent, Où la peur infantile M'aura cloué souvent.
J'ai marché sur un fil Pour toucher les oiseaux, Je m'y suis vu fragile En frôlant leurs barreaux.
J'ai marché sur un fil Pour venir jusqu'à toi, Et je suis tombé pile Où tu ouvrais tes bras.
J'ai marché sur un fil Pour venir jusqu'à moi, Des moments difficiles M' l'ont fait perdre parfois.
Funambule anonyme Dans un théâtre fou, J'ai fais la pantomime Pour venir jusqu'à vous.
Et de fil en aiguille Tout ne tient qu'à un fil, Mais dans tes yeux qui brillent Je me sens plus tranquille.
Philippe Thivet (25/10/2001) Musique : Pascal Garry (Extrait de l'album Vents de terre 2003)
La frime
C'est de ces mots trois fois plus beaux Que ce qu'ils dis'nt en vérité. C'est de vouloir vendre sa peau Plus chèr' qu'ell' ne l'a méritée.
C'est l'histoire que l'on raconte Bien mieux que de l'avoir vécue. C'est les enchères qui remontent A la cote des m'as-tu-vu.
C'est des mots-clés qu'on fait jouer Dans les serrur's de l'illusion. C'est une sorte de bouée Que l'on jette à ses prétentions.
La frime, Qui fait tourner le monde Au jeu des apparences, Et qui fait dans sa ronde Briller l'insignifiance. La frime.
C'est un vent tiède et bienveillant Qui vient souffler sur les ego. C'est de jouer les importants Comm' font les enfants pour de faux.
C'est laisser croire à demi-mot Que l'on est peut-être quelqu'un. C'est vivre encore en mégalo Bien au-dessus de ses moyens.
C'est avoir l'air sans en manquer Au palmarès des histrions. C'est un complexe sublimé Où l'on se vautre avec aplomb.
La frime, Qui fait tourner le monde Au jeu des apparences, Et qui fait dans sa ronde Briller l'insignifiance. La frime.
C'est avoir honte d'être soi Jusqu'à vouloir en rajouter. C'est être fier tout à la fois Jusqu'à pouvoir s'en dégoûter.
C'est beaucoup d' bruit pour pas grand-chose Dans le silenc' de sa conscience. C'est de vouloir prendre la pose A chaque instant de l'existence.
C'est de renier ce que l'on est En en tirant de la fierté. C'est avoir « je » pour seul sujet Dans les éclats de sa psyché.
La frime, Qui fait tourner le monde Au jeu des apparences, Et qui fait dans sa ronde Briller l'insignifiance. La frime.
C'est enfin la mauvaise foi, Recours suprêm' pour s'en sortir. C'est se mentir d'abord à soi Bien plus qu'aux autres pour finir.
La frime, Qui fait tourner le monde Au jeu des apparences, Et qui fait dans sa ronde Briller l'insignifiance. La frime.
Philippe Thivet (14/10/2001) Musique : Pascal Garry (Extrait de l'album Vents de terre 2003)
Entre désert et bitume, écriture pour Dikès, Après la pluie, Mille Chemins .
Après le pluie sur l'album "D'Jolo" en 2009
J'ai traversé des tempêtes, Affronté bien des regards. J'ai connu des jours de fête, Que je vivais à l'écart.
J'ai marché dans le désert Les deux pieds sur le bitume. J'ai cherché des âmes frères Au nord de mes soirs de brume.
J'ai lutté contre le vent, Combattu quelques moulins. J'ai souvent montré les dents, Parfois craché mon venin.
Mais après la pluie... Après la pluie vient le beau temps. Mais après la nuit... Après la nuit, tes yeux d'enfant !
J'ai connu des soirs de doutes Aux griffes de mes démons. J'ai souvent fait fausse route, Et sombré dans les bas-fonds.
J'ai aussi joué les épaves Aux riv's de l'indifférence. J'ai vieilli au fond des caves Dans la lie de mes souffrances.
Je garde en moi des mystères, Et des beautés inconnues. Je sais qu' rien n'est à refaire, Et que ma vie continue.
Car après la pluie... Après la pluie vient le beau temps. Car après la nuit... Après la nuit, tes yeux d'enfant !
Philippe Thivet (17/08/2003) Musique : Yahia Dikès
Par la magie d’une bouteille à la mer des petites annonces de la SACEM, collaboration entre jazz et chanson, avec Claire Taïb et son pianiste compositeur, Giovanni Mirabassi, J’étais une princesse°, A un frère°, Domaine de la solitude°, Ne t’en va pas déjà°, Ton meilleur souvenir°. (° Editions NW8 music )
De verre en vers, écriture pour Entre 2 caisses, Ton verre est vide, sur l’album Ca, c’est fait! en 2005.
Ton verre est vide
Ton verre est vide Et tu t´étonnes Ton coeur livide En fait des tonnes
Son numéro D´équilibriste Nous dit plutôt "Le clown est triste"
Ton verre est vide Et tout y passe Ta gueule, tes rides Et tes angoisses
L´amour qu´est plus Ce qu´il était Que tu y as cru Et puis après
Ton verre est vide Ton coeur est plein Tes yeux humides Le vident un brin
Pleure pour de bon Sur le comptoir Que le torchon Ait son pourboire
Ton verre est vide Et tu t´en fous Chacun son guide Quand tout est flou
Dix verres à pied Que tu chancelles A essayer D´battre des ailes
Ton verre est vide Il est point d´heure L´alcool liquide Ta pudeur
Il aura eu Le dernier mot A ton insu Il en dit trop
Mon verre est plein Et c´est pas mieux Mon coeur chagrin Fait ce qu´il peut
Au hasard des routes, reprise de Mille chemins (Dikès) par Mon côté punk, enregistré sur leur premier album en 2005.
"Mille Chemins" par Mon Côté Punk à Rambouillet
Les neiges de l'Afrique Ont fondu tout là-haut, Pour venir en ruisseaux Chantonner dans nos criques.
Voici le vent des Andes Qui gonfle quelques voiles, Quand là sous les étoiles, Ses notes se répandent.
Et les danses gitanes Qui s'avancent pieds nus, Font briller dans les rues Leur belle âme tzigane.
Mille chemins mènent à nous Sur ce radeau où tout se joue, Pas pour la vie, mais pour un soir, Mille chemins pris pour se voir.
Fous, fallait être fous, Pour venir jusqu'ici, Quand la peur et l'envie Nous prennent tout à coup.
Des mains et des visages Nous attendent peut être, Le temps de se connaître Au gré de nos voyages.
De routes en déroutes Nous voici à bon port, Pour partager encore Les trésors de nos soutes.
Mille chemins mènent à nous Sur ce radeau où tout se joue, Pas pour la vie, mais pour un soir, Mille chemins pris pour se voir.
Mille chansons mènent à nous Sur ce radeau où tout se joue, Pour une vie ou pour un soir, Mille chansons, et vous ce soir.
Philippe Thivet (23/11/2003) Musique : Yahia Dikès (Extrait du 1er album de Mon Côté Punk 2005 )
Elaboration d’un répertoire à destination des scolaires avec Cyril Lohbrunner, créateur et pédagogue musical: Clandestins, publié dans l’ouvrage Muzziko 3ème Editions Van De Velde 2007, puis Où vont les feuilles mortes ? et Au fond de la classe, publiés dans l’ouvrage pédagogique Danse, Ecoute et Chante ! Vol. 15 2008.
Au fil de l’eau, poursuite de la collaboration avec Cyril Lohbrunner, pour le spectacle, Echos ligériens. Sept textes autour du thème de la mer, des marins et des mariniers, créé par les chorales des collèges Nivernais, en mai 2009.
Hasard des rencontres myspaciennes et vent d’Est bien inspiré en 2009, avec Roberdam pour Faudrait-il donc, nouvelle chanson à suivre.
Roberdam Faudrait-il donc ?
Faudrait-il donc que je sois mort Pour que l'on fouille mes tiroirs, Qu'on y suppose des trésors Terrés au creux de mes mémoires ?
Faudrait-il donc que j'agonise Pour que l'on trouve dans mes poches, Ces taches d'encre où je m'enlise En attendant que l'on y pioche ?
(à l'Angora - décembre 2011)
Que faut-il donc que je vous dise Pour que seul'ment vous m'écoutiez, Que tous ces mots, tout's ces bêtises Aient une chance d'exister ?
Je ne sais pas ce que ça vaut, Mais je sais bien ce qu'il en coûte De trop jouer avec les mots En ne misant que sur ses doutes.
Faudrait-il donc que j'aie un nom Pour que l'on daigne me connaître, Qu'on me suppose quelque don Et que l'on lise enfin mes lettres ?
(version album - Je voudrais être une star)
Faudrait-il donc que je m'incline Pour que l'on chante bien en rond, Quand c'est Mozart qu'on assassine, Que ferait-on d'un fanfaron ?
Que faut-il donc que je vous dise Pour que seul'ment vous me lisiez, Quell' prétention, quell' vantardise, Pourrait vous fair' me remarquer ?
Je ne sais pas ce que ça vaut, Mais je sais bien ce qu'il en coûte De trop jouer avec les mots En ne misant que sur ses doutes.
Philippe Thivet (23/01/2001) Musique: Roberdam (extrait de l'album Je voudrais être star 2010)
Douze textes jeune public pour l’album de Tomasz, Savez-vous ce que l’on raconte ? 2009.
Nouvel entrecroisement de chemins myspaciens avec Laetikèt pour Ce qu’il en coûte et Valse hésitation, 2 titres sur l’album Pipoland 2010.
Publication du texte Le vent, extrait de l’album Savez-vous ce que l’on raconte? de Tomasz, en postface du livre Elément II: L’Air - Anthologie dirigée par Magali Duez 2010.
Quelques enfantillages plus loin, chansons avec Roger Cactus, Tic tac et Les gros mots, sur l’abum Bazarazik 2010.
Double envol pour Faudrait-il donc, par la voix de Roberdam sur son album et sur la BO du film de Frédéric Arnould, Je voudrais être star (polar musical). Film et CD 2010.
Reprise de Ton verre est vide, par L'Epoir Williams sur l'album Les rongeurs 2010.
Chanson transatlantique avec D’Gé, voisin de Saint-Pierre et Miquelon, pour Taches d’encre et bouts de feuilles. Chanson reprise par Steve Normandin et son accordéon voyageur au départ du Québec.
D'Gé Tâches d'encre et bouts de feuilles
Quelques mots à tes trousses, Je reviens pour te dire, Ce besoin qui me pousse A continuer d'écrire. Un peu de poésie, Entre deux idées noires, Que personne ne lit Au fond de mes tiroirs.
Je sais bien mon amour, Ce n'est pas une vie, Que d'attendre son tour Pour rendre sa copie. Des mots de rien du tout, Que je sème à tout vent, Attendant peu ou prou, Qu'ils revienn'nt en chantant.
Des taches d'encre au bout des doigts, Des bouts de feuill's au fond des poches, Voilà que je reviens vers toi, Entre deux vers qui s'effilochent. Des taches d'encre au bout des doigts, Des bouts de feuill's au fond des poches.
Quelques pages noircies Sur papier quadrillé, Tu me dis que ma vie Tient dans un vieux cahier, Que rêveur à l'affût D'une rime oubliée Ou de phrases perdues, Ce n'est pas un métier.
Je sais bien mon amour, Une vie de papier, Ne pèse pas bien lourd Dans la réalité. Mes mots ne valent rien, Qu'un peu de temps perdu. C'est tout ce qui me tient, C'est tout ce qui me tue.
Des taches d'encre au bout des doigts, Des bouts de feuill's au fond des poches, Voilà que je reviens vers toi Entre deux vers qui s'effilochent. Des taches d'encre au bout des doigts, Des bouts de feuill's au fond des poches.
Quelques chansons peut-être, Croisées de temps en temps, Tu les auras vues naître Dans la sueur et le sang. Pas de quoi pavoiser Pour une ritournelle, Déjà partie voler, Là de ses propres ailes.
Je sais bien mon amour, Je cours après du vent. Peut-être, mais je cours, Et c'est ça l'important. Toi qui es là ce soir, Auras-tu ta revanche, Sur toute l'encre noire, Qui bouffe mes nuits blanches ?
Des taches d'encre au bout des doigts, Des bouts de feuill's au fond des poches, Voilà que je reviens vers toi Entre deux vers qui s'effilochent. Des taches d'encre au bout des doigts, Des bouts de feuill's au fond des poches.
Tu sais bien mon amour, Je ne suis qu'une plume, Qui veut vivre à son tour Au milieu des enclumes.
Des taches d'encre au bout des doigts, Des bouts de feuill's au fond des poches, Voilà que je reviens vers toi Entre deux vers qui s'effilochent. Des taches d'encre au bout des doigts, Des bouts de feuill's au fond des poches.
Philippe Thivet (30/05/2005)
Une voix, des mots, du jazz, pour Que le temps que l’on perd, mis en musique et interprété par Laurence Saltiel.
Autre rencontre myspacienne avec Les nanas fêlées pour le titre de circonstance, Les amis de Tom, dans leur nouveau spectacle 2012.
Complicité de plume et de cordes toujours, avec Pascal Garry, pour Vibrato, chanson sur mesure créée par Francesca Solleville, fin 2012.
Poursuite de la collaboration enfantine avec Roger Cactus, pour son spectacle et CD Vents de folie 2013, avec Le souriceau et l'éléphante.
Mots partagés avec le groupe Fonetik pour les titres, Au bout du Monde, J'aurais voulu que l'on m'apprenne, Voyageur de papier et Le vieux miroir, sur l'album Voyageur de papier 2013.
Fonetik - Au bout du monde
Au confluent de nos cultures Où les frontières se confondent Au firmament de nos fêlures Où l'on s'en va refair' le monde
Quand la dériv' des continents Retrouve le goût des rencontres Sur les cordes des instruments Dans les histoir's qu'ell's nous racontent
Au bout du bout Du bout du monde Joignant les bouts De notre ronde Au bout du bout Du bout du monde
Là où la valse des marées Revient fair' danser les couleurs Dans les tee-shirts chamarrés Dans les boubous, les robe(s) à fleurs
Quand les cent langues de l'écume Nous réinventent des langages De nouveaux feux que l'on allume Pour éclairer nos métissages
Au bout du bout Du bout du monde Joignant les bouts De notre ronde Au bout du bout Du bout du monde
Aux doux murmur's de nos ruisseaux Là où se joignent nos remous A mêm' les saveurs de nos peaux D'où qu'elles soient, de n'importe où
Quand le vent brasse nos éclats Dans les échos de nos chansons Dans nos ivresse(s) et nos ébats Et dans ces vies que nous croisons
Au bout du bout Du bout du monde Joignant les bouts De notre ronde Au bout du bout Du bout du monde
Au bout du bout Du bout du monde La Terre y est d'autant plus ronde Que nos rencontre(s) y sont fécondes Au bout du bout Du bout du monde
Philippe Thivet (30/09/2007)
Petit voyage au volant de Traction 1939, sur l'album Live d' Ivan & Les Chiktips 2013.
Petite nage à contre-courant dans l'univers d'Arthur Jamin, avec Mémoires d'une sardine sur son album La ballade du garçon brouillon 2014.
Plume aux vents, contacts avec d’autres artistes, d’autres inspirations...