Préparation de l'album : En coulisse avec Loïc Lantoine : En Coulisse Avec Loïc Lantoine au festival "les oiseaux rares" à Saint Julien Molin Molette, été 2006, avant la sortie de leur 2ème album "Tout est calme". Moi eux je les aime j'y peux rien ... De beaux oiseaux rares c'est le cas de le dire et humains plus que tout ...
EPK Tout est calme
2006 Label Mon Slip
Autre EPK
Batlick dans une interview accordée à MusiQualité, à Gabriel Grésillon, a dit, je le cite : "Que penses-tu de la chanson française aujourd’hui ? - La monde de la musique est une industrie, qui se résume simplement : profits importants et qualité moindre. Ça a donné, littéralement, de la soupe, et je suis parfois atterré d’entendre ce qu’écoutent les gamines de dix ans. Mais si on se renseigne, si ou fouille, on déniche des perles. Ce sont les jeunes artistes qui m’intéressent le plus. Si je ne devais en citer qu’un, ce serait Loïc Lantoine : ce qu’il fait est à tomber par terre. "
Après un premier album qui faisait Badaboum, Loïc Lantoine toujours accompagné de son compère François Pierron, revient avec Tout est calme, album de fausse accalmie et d'engagements sincères.
Le style de Loïc Lantoine est toujours là. Les mots s'entrechoquent toujours avec bonheur, la contrebasse claque avec fureur et la voix gouaille de plus belle. On ne change pas une équipe qui gagne, on la conforte.
Toujours soutenus par Mon Slip, label des Têtes Raides, Loïc Lantoine et François Pierron laissent toujours la porte ouverte à des contributions, des "cascades" comme ils aiment à le dire. Ainsi, Nosfell et Pierre Le Bourgeois sont également de la fête, symbolisant la rencontre de deux "groupes" et de deux univers incroyables. Christian Olivier des Têtes Raides prête également sa voix et sa plume.
Pour ce nouvel album, le duo ouvre davantage son univers, chantant les textes des uns (splendide "Jour de lessive" du poète Gaston Couté, "Bientôt" signé Christian Olivier) et interprétant les musiques des autres ("Pierrot" de François Petit, "Jour de lessive" de Gil Barouk ou la somptueuse guitare de Pierrick Hardy sur "Chacun sa tronçonneuse").
Les textes sont moins denses que ceux de Badaboum mais le ton est toujours aussi juste et percutant. L'engagement est également de mise avec le remarquable texte de "Tout est calme", où Loïc Lantoine nous prévient que tout est trop calme et prédit qu' "y aura de la merde dans nos urnes, et ce silence on s'le mang'ra. Journées nocturnes et chemises brunes. J'ai peur mais faut pas que ça se voit". Avec ce texte lucide de période préélectorale, le Nordiste sait se montrer à bon escient engagé et militant.
Ce nouvel album accorde une place plus importante aux arrangements, la contrebasse de François Pierron étant le plus souvent accompagnée d'autres collègues instrumentaux. Le duo n'en perd pas pour autant sa formule musicale directe et coup de poing.
La musique comme les mots sont toujours aussi tranchant comme le prouvent "Bréhal" et les biens nommés "La hache" et "A chacun sa tronçonneuse". L'humour est également de la partie avec "Nny", portrait d'un fan extrême de Johnny Halliday. A noter également la reprise remarquable de "Quand les cigares", chanson du patrimoine ch'ti, qui trouve ici une place de choix.
On retiendra également "Pierrot"(compositeur François Petit des Samarabalouf), le splendide "Cosmonaute" et "La nouvelle", trois pépites de pure poésie musicale. Superbes tout simplement.
On ne souhaite qu'une chose à Loïc Lantoine et à François Pierron : poursuivre leurs "légères errances" et continuer à nous ravir avec leurs chansons. Ce passage de "Cosmonaute" prend ainsi tout son sens : "Aujourd'hui dans ce grand bordel/J'essaie d'geuler en souriant/Et de tracer à tire-d’aile/Un dessin qui unit les gens".
Je vous l'assure, c'est réussi. Ce duo est unique, sincère, percutant et indispensable !
Tout est calme sur Soir 3 le 18 janvier 2007
Loïc Lantoine, conteur contestataire Par Ludovic PERRIN QUOTIDIEN : lundi 6 novembre 2006
En gros, quand «les cigares changeront de bouches», que «les stars changeront de mains» et que «la bonne soupe changera de louche», Loïc Lantoine pourra s'arrêter de nous chuchoter que ses cicatrices sont nos oreilles. Comme ce n'est pas demain la veille, il continue de chanter pardon, de faire de la chanson pas chantée, comme il nous en prévenait sur son premier album paru il y a presque trois ans sur le label des Têtes raides gracieusement baptisé Mon Slip. Cela s'intitulait Badaboum et effectivement : 20 000 ventes, une tournée «officielle» de 120 dates et des coupures de presse à rendre vert de jalousie Pascal Obispo.
Cons. L'avantage de ce genre de talent, c'est qu'il va jusqu'aux oreilles de ceux qu'il épingle dans son propos contestataire. Il nous traiterait de cons, on l'écouterait quand même, rien que pour la rime. Mais on n'est pas chez Renaud. Et Loïc Lantoine, même quand il fait une chanson irrésistiblement moqueuse sur un fan de Johnny Hallyday, garde sous la semelle assez de bienveillance pour ne pas s'exclure du lot. S'il ne s'est pas aliéné comme le héros de sa chanson, qui ne parle plus à ses parents parce qu'ils ont jeté tous ses vieux vinyles dans un déménagement et qui a déshérité sa fille parce qu'elle préfère Barbara au rock de pépère («Elle doit être de la touffe ou j'm'y connais pas»), c'est que ce type né à La Chapelle-d'Armentières, dans le Nord, a découvert un jour qu'on pouvait se construire une fusée rien qu'avec des mots.
Il dit encore que jusqu'à ses 17 ans une ouvreuse de théâtre, c'était Madonna pour lui. La chanson l'a ouvert à la poésie et il a vu Barbara durant sa dernière tournée. Mais c'est surtout Allain Leprest qui lui a permis de «débloquer le bazar» dans ses ateliers d'écriture à Ivry-sur-Seine, et Gaston Couté (1880-1911) grce à qui il a rencontré son acolyte contrebassiste et compositeur François Pierron, fils du chansonnier «gastoncoutesque» Gérard Pierron.
Préambule. Sur leur deuxième album de sortie, ils reprennent un texte dudit Couté. On jurerait que ce Jour de lessive est de Lantoine : «Je suis parti ce matin même/ Encore soûl de la nuit mais pris/ Comme l'écoeurement suprême/ Crachant mes adieux à Paris.../ Et me voilà , ma bonne femme,/ Oui, foutu comme quatre sous.../ Mon linge est sale aussi mon me.../ Me voilà chez nous.» Loïc Lantoine chante cela juste avant un autre titre qui sert de présentations. Préambule : «Mon père m'a dit un jour, un jour que j'étais en légère errance : "Ecoute-moi bien fils, aujourd'hui quand on veut la lune, on n'est pas poète, on est cosmonaute."» Son pater avait eu plus qu'il n'espérait dans son Nord ouvrier : une femme qu'il aimait, des enfants qui allaient partir en vrille, un boulot et un petit pavillon. Aujourd'hui, son fils lui donne de ses nouvelles : «Je m'en viens juste d'alunir/ J'regarde si j'vois pas la maison/ Et je prends le temps de t'écrire/ Pour te dire que t'avais raison/ Mon scaphandre il est pas nouveau/ Mais y sent très bon la sueur/ Je te salue d'chez mon boulot/ Le front déposé sur ton coeur.»
Punk. Là -dessus, la contrebasse de François Pierron fait des ronds, des carrés, des mélodies et des percussions, dans une manière de composer sans partition entre le jazz et le punk. On parlera donc ici de «geste» . «Sur un même texte, il y a cinquante versions, cinquante certitudes possibles», expliquent Loïc et François. Sur la route, mais aussi dans les bistrots, les comités d'entreprise, les prisons ou les hôpitaux psychiatriques, ils ont croisé ces deux dernières années d'autres gestes à leur goût. Alors, dans cette «évidence à rebours», ils ont laissé un couvert pour le percussionniste Denis Charolles, Christian Olivier (Têtes raides), le guitariste Pierrick Hardy et Pierre Brunet ou Gil Barouk pour d'autres paroles et musiques.
Il y a aussi un texte de Roland Bacri et des notes de Nosfell. Ils ont «tapé dans le marbre» sous la vigilance du réalisateur artistique Jean Lamoot (Bashung, Noir Désir, Dominique A...), avec toujours ce sens du spectacle qui les invite modestement à proposer mieux qu'un film à la télé. Ils disent aussi que leurs quinze nouvelles chansons ne leur appartiennent plus : «Si t'as vécu de la colère, de l'amour, de la tension en les écoutant, c'est à toi, les émotions que tu t'es fabriquées.»
Titre trompeur : si « tout est calme », il ne l'est pas, brûlant toujours de milliers de mots qu'il envoie, telles des caresses ou des uppercuts, à la face d'auditeurs sonnés par tant de force. Loïc Lantoine est un diseur. « J'fais de la chanson pas chantée », lançait-il en ouverture de son premier album, beau mais aride. Sur celui-ci, le tapis de musique qui s'étire sous sa voix s'est étoffé, enrichi d'instruments nouveaux, de mélodies qui enfin s'assument, et même de quelques choeurs vaporeux. Tant mieux. Slame-t-il ? Sans doute. Lantoine le poète confie en tout cas avec la même habileté textuelle ses colères les plus éclatantes et ses doutes les plus intimes. Et lorsqu'il sonde sa solitude, il est franchement impressionnant. V.L. 1 CD Mon slip / Warner Music.
Avec son album « Tout est calme », Loic Lantoine, toujours accompagné de François Pierron, remporte le prix Adami–Bruno Coquatrix 2008. Après Maximum Kouette, Jef Kino, Pauline Croze et Emily Loizeau, c’est au tour de Loic Lantoine de recevoir le prix Adami–Bruno Coquatrix 2008. Originaires du nord, Loic Lantoine, chanteur, et François Pierron, contrebassiste, forment un duo de « slam », ou « chanson pas chantée », entourée d’une ambiance musicale, sombre et métissée.
Le prix lui sera remis par Mathias Malzieu, le chanteur du groupe Dionysos, le jeudi 29 novembre 2007 lors des 8es Rencontres européennes des artistes à Cabourg. Pour la 5e année, l’Adami décerne donc le prix Bruno Coquatrix 2008, afin de mettre en valeur un artiste, et de lui apporter son soutien financier. Un véritable tremplin
Ce prix contribue à rendre possible l’émergence et la confirmation de nouveaux talents. D’un montant de 20 000 €, il est mis à la disposition du lauréat, en fonction de ses futurs projets (nouvel enregistrement, aide aux prestations scéniques, apport logistique en tout genre…). Le jury
Mathias Malzieu, le chanteur du groupe Dionysos, baptisé « Meilleur groupe de scène du rock français », était le président du jury composé de : Catherine Sicard-Martin Adjointe à la culture à la Mairie de Cabourg, Matthieu Beauval Le Mouv’, Gildas Dexheimer P.Box, Claude Fonfrede Artiste de variété, administrateur de l’Adami, Michel Joubert Chanteur, administrateur de l’Adami, Karim Kacel Artiste, administrateur de l’Adami, Christian Maugein Les primeurs de Massy, François Missonnier Rock en Seine, Vincent Palmer Rock’n Folk. Les nominés étaient : Vincent Absil, "avec Les pieds sur ma valise", Birdy Nam Nam, "Live", Bratsch, "Plein du monde", Natacha Ezdra, "Des bouts de moi", Hey Hey "My My", Olivier Libaux, "Imbécile", Loïc Lantoine, "Tout est calme", Mecaphone, "Radio musicole", Mell, "C'est quand qu'on rigole", Pascal Parisot, "Clap Clap", Prohom, "Allers retours", Rhesus, "The Fortune Teller Said", Vive la fête, "Jour de chance", Steve Verbeke, "Parano", Volo, "Jours heureux". Les lauréats des années précédentes
2007 : Emily Loizeau pour son album "L’autre bout du monde". 2006 : Pauline Croze pour son album "éponyme". 2005 : Jef Kino pour son album "Apprendre ou à laisser". 2004 : Maximum Kouette pour leur album "Moi, J’aime ca !"
Diaporama d'une séance d'enregistrement de ce deuxième album
Loïc et François, Christian et Greg au boulot !!
CD d'aujourd'hui : "tout est calme" LOIC LANTOINE. 2006. Act4 Productions - R&G Productions.
Novembre 2007, Studio 5 - Bréhal en studio pour la télé, avec la super intro de François.
Article de l'Huma sur "tout est calme", de Sébastien Homer" Le calme avant la trompette Chanson . Après « Badaboum», vendu à 20 000 exemplaires, Loïc Lantoine et François Pierron, amateurs de « chansons pas chantées », reviennent avec un nouvel album. Rencontre.
Leur premier album s'appelait Badaboum. Le second du duo Loïc Lantoine et François Pierron, amateurs de « chansons pas chantées », ne pouvait donc s'appeler que Tout est calme. Reste qu'à la veille de la présidentielle, il fallait oser. Comme de nous livrer Nny, gentille moquerie à l'égard d'un fan de « l'idole des jeunes » qui a pour refrain « Faut pas dire du mal de Johnny ! »
Bizarre lorsque l'on sait que leur hymne aura longtemps été Mon côté punk au point d'en faire un groupe. Interrogé à ce sujet, Loïc se cache derrière son demi ; quant à François, lui, on dirait qu'il cherche pour s'en faire un abri, sa « mémère », cette contrebasse que d'ordinaire il enlace. Mais sur la table du troquet, il n'a que l'archet.
« Attention ! Qu'il n'y ait pas d'amalgame. Ce n'est qu'une chanson à propos d'un fan de Johnny », assure ce dernier. Et son comparse de poursuivre : « Comme beaucoup, on a de l'affection pour le personnage. Même s'il nous énerve à claquer la bise à Sarkozy. » Et d'expliquer, lui qui, sur ce morceau, arrache sa chemise pour plastronner avec un tee-shirt à l'effigie d'un Jojo désormais trop national : « Avant, ce tee-shirt, je le gardais jusqu'à la fin du concert. Désormais, je remets la chemise... »
Sortez couverts, nous disent-ils en substance, même si tout chez eux est une invitation à se foutre à poil. D'où ce superbe Tout est calme. Après les 20 000 exemplaires du premier album et, passant des petites salles aux grandes propres, voyant des magazines les étiqueter « jeunes pousses de la nouvelle chanson française », eux qui renâclent à « jouer du mégaphone » sans pour autant garder leur langue dans la poche chuchotent pour mieux nous dire de faire gaffe à « ceux qui font leur beurre de la peur ». Et Loïc de grogner d'entrée : « Y aura de la merde dans nos urnes/ Et ce silence, on s'le mangera. »
Pas de doute, ils ont changé. Lorsque nous les avions rencontré la première fois, c'était l'après-midi d'un 21 avril et, pour eux les urnes sentaient encore le souffre des velléités d'expulsion d'un ministre de l'Intérieur de « gôche » qui en avait après Majid, leur « prince arabe ». Cette fois, pour eux, « tout est calme/Trop... » Et ils veulent que cela s'entende : « J'irai voter, assure Loïc. Mais faudra pas me refaire le coup de la peste et du choléra. » Quant à François, il se tâte encore. Mais pour lui, cette chanson qui ouvre l'album, « c'est aussi une berceuse. À chanter à sa belle pour qu'elle s'endorme. Malgré tout... » D'ailleurs, la chanson qui suit s'appelle Bientôt...
Biberonné
À Gaston Couté
De fait, seul Desproges pouvait se prévaloir d'être un artiste « dégagé ». Eux ne peuvent donc être qu'engagés. Et comment en serait-il autrement ? Le père de François a été biberonné à Gaston Couté ; Loïc, lui, s'est vu mettre le pied à l'étriller par Allain Leprest quittant son Nord pour le retrouver dans une banlieue encore rouge. Si, sur Badaboum, ils n'avaient de cesse de hurler « à l'attaque ! », aujourd'hui, ils préviennent benoîtement : « Quand les cigares changeront de bouche/ Quand la soupe, elle changera d'louche/ Les employés, on s'ra les rois. » Et d'y aller d'un revanchard : « Y faudra plus nous négliger/ C'est nous qu'on s'ra les PDG. » À l'origine de cette chanson, Roland Bacri, un ancien du Canard enchaîné. Lantoine et Pierron puisent aussi du côté de Couté avec Jour de lessive : « Maman, ton mauvais gars arrive », grincent-ils, un texte qu'on aurait pu croire ciselé par Lantoine un soir de fièvre ou un lendemain de cuite. Mais ces deux-là creusent d'autant mieux un sillon qui leur est propre qu'ils s'ouvrent aux autres, aux mêmes, « à la famille », pensant là à la Rue Ketanou ou aux Têtes raides.
Cela n'en rend leur duo que plus fort. En témoigne Cosmonaute. À ceux qui pourraient penser que l'instrument ne ferait qu'accompagner, que la parole prime, c'est le plus beau des démentis : « À la base, il y a une phrase du père du Loïc : "Aujourd'hui, quand on veut la lune, on n'est pas poète, on est cosmonaute". » « Ça faisait plusieurs années qu'elle lui trottait dans la tête, raconte François. Et puis un jour, j'ai balancé une musique. » « En dix minutes, sourit Loïc, le texte est sorti. »
Ça résonne. Dans tous les sens du terme. Leur introspection a valeur universelle. Pas étonnant qu'ils la jouent collectif, invitant, entre autres, Nosfell, Denis Charolles, François faisant office de « directeur artistique » ouvert à double tour. Si une fois de plus, Loïc triture ses méninges, son ça, son moi et tous ceux qu'on connaît pas, collectives sont aussi leurs envies, comme sur Mais non, où le « on » n'est pas un con mais une bande d'utopistes. Debout forcément. Tout en refusant de se faire enfermer lorsqu'on leur demande si cette chanson est née du mouvement des intermittents : « Le problème, c'est qu'on est resté sur une corporation alors qu'il aurait fallu s'ouvrir », estime Loïc. Ajoutant : « Sûr que le système est complètement stupide au point de devoir se déclarer à la recherche d'un emploi, même quand on a vingt dates dans le mois. Mais la vraie galère, ce n'est pas de faire tourner le chapeau. C'est les trois huit... »
LES NUITS semblent TROP CALMES
Et de rêver tout haut d'ouvrir « un bistrot/ Pour kidnapper la fin de la fête ». Car les nuits leur semblent « trop calmes ». Et Loïc de lancer : « L'équation est simple : loi antibruit plus nouvelle chanson française et nous voilà ! » En toutes circonstances, retourner la situation en se retournant de temps en temps. Eux qui ont connu les animations de CE et les premières parties « où des créteux se posent pour t'écouter » officient désormais là où la fête n'a pas le droit de cité : dans les cités, en HP comme en prison : « D'ordinaire, ce sont les gens qui choisissent de venir nous voir, disent-ils. Là, c'est nous qui venons devant eux. » Comme à leur début. Mais, aujourd'hui, plus besoin d'aguicher le client ni d'étiquette pour le rassurer. Comme ils le tonnent : « Faut pas prendre les cons que pour des gens. » Et de reprendre à leur compte cette phrase de Pierre Henri qui résume leur démarche et leur colère : « Aujourd'hui, tout le monde veut se remettre en question mais personne en réponse. » Avec cet album, ils nous en livrent une belle, que Loïc ponctue du prophétique et de saison : « Et joyeux bordel à tous ! »
Tout est calme,
de Loïc Lantoine et François Pierron (Mon slip/Warner). En concert à l'Européen jusqu'au 2 décembre.
Sébastien Homer
Tout est calme
Tout est calme Trop
en 2005 à Evreux ... les débuts de la chanson sur scène
Les rires s'éloignent en échos Les mots s'éteignent dans les gorges Humanité sort du dico Et l'audace a éteint ses forges Les cœurs ne font plus de bruits Et s'accélèrent dans le silence Ça s'inquiète tant que ça fuit Dans une douteuse cadence Le monde est flou et lâche la rampe On n'entend rien qu'un souffle qui peine Et si contre le vertige on rampe On goûte à la source de la haine A les écouter chuchoter Tout qui s'font leur beurre d'la peur On fixe demain les yeux fermés La vie se vide pleut à pleur
la version sur album
Tout est calme Trop Un œil écarte le rideau Parait qu'il parait qu'il parait Le voisin a toujours bon dos Pour nier sa propre lâcheté Cette petite musique de mort Qui ronronne dedans ma télé Me crache qu'il aura toujours tort Celui qui danse de côté Si les professionnels de la trouille Parviennent à nous rallier tremblant Et qu'on condamne la débrouille Au nom d'un dangereux ordre puant Y'aura d'la merde dans nos urnes Et ce silence on s'le mangera Journées nocturnes et chemises brunes J'ai peur Mais faut pas que ça se voit
Tout est calme Trop
Le 21 septembre 2007 à Paris, aux Arènes de Montmartre, 18 en scène, festival des attitudes indépendantes ..... Tout est calme ....
Auteur : Loïc Lantoine - Compositeur : François Pierron
Du sel sur les lèvres, les yeux qui portent loin Une assemblée de gueules et les mains dans des mains Des valises de courage moquent nos souvenirs Un souffle d'air, de vent, chante : "Il faut en finir"
C'est la bande à Timide qui s'embrasse les joues Se claque dans le dos en disant : "Qui êtes-vous ?" Nos amours sont toutes là à repousser les rues Nos doutes aussi, j'ai vu les cass'roles de nos culs
On conjugue sa frousse au sourire du voisin Et nos yeux piquent un peu, paraît qu'c'est pour demain
{Refrain:} Les amis, ce soir on met les bouts, on l'a juré cent fois J'ai la marche d'un roi si je marche avec vous J'ai le rire d'un fou quand on marie nos voix Je suis fier de moi quand j'ai besoin de nous
Le joli bruit, le monde qui gronde d'impatience On chauffe les semelles en tapant la cadence C'est pas qu'on se ressemble, mais on est tous très beaux Quand au pied des falaises on tresse des bateaux
Alors on se découvre, on s'invente des noms Qui veulent dire : "Bienvenue, oh ! Tout l'monde sur le pont" Les grands portent les petits qui sifflent les chansons Le tout ranime en riant les sans foi, les sans but
Et la tête au soleil qui fracasse le lointain Et leurs yeux piquent un peu, ça y est... on est demain
Auteur : Loïc Lantoine – Compositeur : François Pierron
Si qu’on râle pour qui veut pas Si qu’on pleure dans les marais Si qu’on gueule dans le fracas Si que toujours on dit jamais
Si qu’on saigne sur nos pansements Si qu’on tombe avant les échelles Si qu’on dérape sur les serments Si qu’on s’ressource à l’eau de vaisselle
On ouvrira p’t’être un bistrot Comme un boxeur, comme un cycliste Comme un ouvrier à la r’traite On ouvrira p’t’être un bistrot Pour kidnapper la fin d’la fête
Puisqu’on veut faire du pain des miettes On n’a pas eu assez d’sourires Qu’on s’est pas choppé Henriette Qu’on n’a pas peur d’avoir l’air pire
Puisqu’on s’en fout d’être pas beau Puisqu’on a des croutes aux genoux Puisqu’en haut c’est un peu trop haut Puisqu’on veut bien st’rier les poux
On ouvrira p’t’être un bistrot Comme un boxeur, comme un cycliste Comme un ouvrier à le r’traite On ouvrira p’t’être un bistrot Pour kidnapper la fin d’la fête
Alors comm’ ça on a vécu Salut à tous les fatigués Les rigolos qu’en on plein l’cul Les amoureux au cœur cassé
Si qu’on doit refleurir l’espoir Tant pis les hontes de nos débâcles Faut tendre un vaillant un miroir On l’f’ra dans not’ cour des miracles
Et on ouvrira un bistrot Comme un boxeur, comme un cycliste Comme un ouvrier à la r’traite Et on ouvrira un bistrot Pour kidnapper la fin d’la fête
Auteur : Loïc Lantoine – Compositeur : François Pierron
Qu'on me parle plus de mes vieux parents Le premier qui l'fait je lui rentr' dedans A peine si j'irai à leur enter'ment Y m'en reste qu'une mais j'leur garde une dent Y'zont tout jeté dans l'déménag'ment Tous mes vieux vinyles sans ménagement En disant mon grand tu n'as plus vingt ans Je leur caus'rai plus et jamais je mens
Ooooooooooooh! Faut pas dire du mal de Johnny Ni De Johnny
Qu'on me parle plus de ma fille Laura Et mon héritage crois pas qu'elle l'aura Elle aime pas le rock préfère Barbara Elle doit êtr' d'la touffe ou j'm'y connais pas Ça a commencé elle m'a dit :"papa Ton rocker de cœur tu l'as vu mille fois Y'a pas que ça, lis ce bouquin-là Tu vires au ringard va à l'opéra
Ooooooooooooh! Faut pas dire du mal de Johnny Ni De Johnny
Qu'on me parle plus d'mes anciens amis C'était déjà louche qu'y z'aimaient Eddy J'avais passé l'éponge mais c'est vendredi Ils m'avaient invité à bronzer dans l'midi Que cette grosse conne je dis ce que j'dis A lavé l'tee-shirt celui où Johnny En 78 avait tout vomi Elle m'dit c'est pas grave l'était pas joli
Ooooooooooooh! Faut pas dire du mal de Johnny Ni De Johnny
Là où j'me rassure c'est qu'à la télé Y avait des savants des intellectélés Qui disaient malgré tout tout ce que je sais Je n'ai jamais rien vu d'aussi vrai Et y en ont lu des livres vu des films compliqués Des académiciens nippés en livrée Qui disent que c'est charmant du Johnny Hallyday C'est bien qu'est-c'que j'disais y fallait pas m'faire chier
Ooooooooooooh! Faut pas dire du mal de Johnny Ni De Johnny
Quand il fait noir dans ma caboche, Les soirs où tout est un peu moche, Où même un sourire devient louche, Où je brise tout ce que je touche, Avis de vent devant ma vie, Et les paupières en parapluie...
Y'a toujours mon copain Pierrot, Qui pose une main en haut d'min dos, Et qui me dis, dans un sourire.
Quand j'sais plus où faut qu'on s'engage, Que je tremble autant que j'orage, Quand je recompte mes défauts, Et les jours où je siffle faux, Quand j'me sens suant, sale, et seul, Avec la gueule de traviole:
Y'a toujours mon copain Pierrot, Qui pose une main en haut d'min dos, Et qui me dit, dans un sourire... Quand je détraque et que je tique, Que j'suis patraque et pathétique, Quand j'hurle dans un mauvais roman, Que je me ment chaque moment, Quand j'me sens fiston sans papa, Quand ça va pas frère, ça va pas:
Y'a toujours mon copain Pierrot, Qui pose une main en haut d'min dos, Et qui me dit, dans un sourire...
La berceuse est à 6'36, et elle est suivie, comme sur l'album, par "jour de lessive"; ça se passe au lavoir moderne parisien .... et ça sent la lessive ....
Je suis parti ce matin même Encore saoul de la nuit mais pris Comme d'écœurement suprême Crachant mes adieux à Paris Et me voilà, ma bonne femme, Oui, foutu comme quatre sous Mon linge est sale, aussi mon âme Et me voilà chez nous
[Refrain:] Ma pauvre mère est en lessive Maman, maman Maman, ton mauvais gâs arrive Au bon moment
Voici ce linge où goutta maintes Et maintes fois un vin amer Où des garces aux lèvres peintes Ont torché leurs bouches d'enfer Et voici mon âme plus grise Des mêmes souillures, hélas ! Que le plastron de ma chemise Gris, rose et lilas
[au Refrain]
Au fond du cuvier où l'on sème Parmi l'eau, la cendre du four Que tout mon linge de bohème Repose durant tout un jour Et qu'enfin mon âme, pareille A ce déballage attristant, Parmi ton âme, ô bonne vieille, Repose un instant
[au Refrain]
Tout comme le linge confie Sa honte à la douceur de l'eau Quand je t'aurai conté ma vie Malheureuse d'affreux salaud Ainsi qu'on rince à la fontaine Le linge au sortir du cuvier Mère, arrose mon âme en peine D'un peu de pitié
[au Refrain]
Et lorsque tu viendras étendre Le linge d'iris parfumé Tout blanc parmi la blancheur tendre De la haie où fleurit le mai Je veux voir mon âme encore pure En dépit de ce long sommeil Dans la douleur et dans l'ordure Revivre au soleil
Auteur : Loïc Lantoine – Compositeur : François Pierron
Mon père m'a dit un jour Un jour que j'étais en... légère errance "Ecoute-moi bien, fils, Aujourd'hui, quand on veut la Lune On est pas poète, on est cosmonaute"
Mon papa Je m'en viens juste d'alunir J' regarde si j' vois pas la maison Et je prends le temps de t'écrire Pour te dire que t'avais raison
Mon scaphandre, il est pas nouveau Mais il sent très bon la sueur Je te salue d' chez mon boulot Le front déposé sur ton cœur
La bande à collègues et puis moi On est contents d'être cosmonautes Au début, on avait les foies Mais on s'est tous collés aux autres
J'étais pas vaillant au labeur Mais d'Armentières à Baïkonour J'ai tenté d' jolier les heures Sachant que t'aurais tout fait pour
Aujourd'hui, dans ce grand bordel J'essaie d' gueuler en souriant Et de tracer à tire d'ailes Un dessin qui unit les gens
Mon papa Je m'en viens juste d'alunir Dis-moi si t'aperçois ma flamme Le plaisir qu' j'ai à divertir Et salue ma maman, ta femme
Cette chanson a été créée par Raoul de Godewarsvelde, Pierre Brunet en avait écrit la musique. Raoul l'a interprétée sur l'album Mettez un verre à mes amis (1967).
Quand les cigares y chang’ront d’bouches Quand les stars elles chang’ront de mains Quand la bonne soupe elle chang’ra de louches Qui qui sera dans le bottin
Quand les Gibbus y chang’ront d’têtes Quand les babouses elles chang’ront d’doigts Quand l’homard y chang’ra d’fourchettes Les employés on s’ra les rois
Y faudra plus nous négliger C’est nous qu’on s’ra les pédégés
Remarquez même en Rockfeller J’rest’rai quand même fils d’ouvrier Qu’un employé de bas salaire C’est une chose à pas oublier Oui mais
Mais nos cœurs chang’ront d’chaumières Que les s’crétaires chang’ront d’genoux Qu’les sofas y chang’ront d’derrières Qui c’est-y qui chang’ra d’biniou
Quand les Rolls chang’ront d’cartes grises Quand Maxim’s y chang’ra d’clients Quand les smokings chang’ront d’valises Alors là dis, les gentlemen
Y faudra plus nous négliger C’est nous qu’on s’ra les pédégés
Quand les cigares y chang’ront d’bouches Quand les stars elles chang’ront de mains Quand la bonne soupe elle chang’ra de louches Qui qui sera dans le bottin
Quand les Gibbus y chang’ront d’têtes Quand les babouses elles chang’ront d’doigts Quand l’homard y chang’ra d’fourchettes Les employés on s’ra les rois
Y faudra plus nous négliger C’est nous qu’on s’ra les pédégés Lalalala lala lala La lala lala Les pédégés
Comment ça va par chez toi? T'as ramassé ce que t'as cassé? Pour cet hiver ça ira le bois? Et ta plaie s'est-elle effacée? Fait gaffe a pas rester tout seul, Dans ta tête les nuits sont pas sures, Si le sol s'effondre, faut que tu gueules, Faut plus qu'ça pleut sur ta figure.
Il s'est assis à côté de nous, Ça y est, c'est la fin de la journée, Il voudrait gueuler rendez-vous, Ses soucis, on va les scier. On s'est assis à côté de lui, Sa fin de rencontre est heureuse, Il va nous prêter ses envies Et c'est chacun sa tronçonneuse.
Dehors t'as vu, ça bastonne sec! Y’en a à dire que c'est que la vie. Ben on la vivra, pas vrai mec? Ou bien t'a toujours plus d'avis. On se le repartage ce banc, On se les recompte ces étoiles, On se les repulvérise ces moment, On se les retisse ces toiles.
Il s'est assis à côté de nous, Ça y est, c'est la fin de la journée, Il voudrait gueuler rendez-vous, Ses soucis, on va les scier. On s'est assis à côté de lui, Sa fin de rencontre est heureuse, Il va nous prêter ses envies Et c'est chacun sa tronçonneuse.
Sûr qu'on s'est toujours bien menti, Et pourquoi qu'on changerais maintenant? Cogne moi le front mon ami, Si ça claque, on est corps vivant! Va falloir qu'on se remette a rire, Je t'ai dit que tu m’as manqué. Tu sais moi aussi j'ai vu pire, Je suis venu me réfugier.
Il s'est assis à côté de nous, Ça y est, c'est la fin de la journée, Il voudrait gueuler rendez-vous, Ses soucis, on va les scier. On s'est assis à côté de lui, Sa fin de rencontre est heureuse, Il va nous prêter ses envies Et c'est chacun sa tronçonneuse.
Auteur : Loïc Lantoine Compositeur : François Pierron et Denis Charolles
Ta tête au carré Vrai Sûr que ça soulage Large Tes salades aux légumes Fume Pour que j’les écoute Shoot Dans tes certitudes Rude Tiens c’est du mépris Ris Si tu peux encore Dors Jusqu’à plus que d’main Loin
Nous tous On sait c’qu’on a besoin Là, c’est rien Just’ ça fait du bien Tiens
Puisque tu sais tout Fou A-t-on besoin d’toi Roi Pour qu’on vive ensemble Tremble On n’est pas grand-chose J’ose Dire qu’on est égaux Sot Tu peux m’humilier J’tire Tu t’crois responsable Fables On est du même bois Qu’toi
Ouais nous tous On sait c’qu’on a besoin Là c’est rien Just’ ça fait du bien Tiens
Je bouge tu m’agrafes Gaffe On s’laiss’ra pas faire Fiers On fait dans l’respect Hé Tu peux pas dans l’pouvoir Voir Ce que l’on construit Fruit Faire de nos tempêtes Fête Nous les p’tits salauds Beaux Dans nos petites vies Vie
Ouais nous tous On sait c’qu’on a besoin Là c’est rien Just’ ça fait du bien Tiens
Nous tous On sait c’qu’on a besoin Là c’est rien Just’ ça fait du bien Viens